Majestueuses, Rocheuses

Mercredi 29 août 2007

Mount Kerkeslin (Ab) – Hinton (Ab)

Ce matin, nous nous levons dans un temps gris et frais. Il fait moins froid qu’hier mais le chauffage a quand même fonctionné toute la nuit. Nous prenons la route toujours en direction de Jasper. À peine après quelques minutes de conduite nous nous arrêtons aux chutes Athabasca. Une très belle chute qui a fait une gorge bien profonde pour laisser le passage à la rivière du même nom qui coule dans la direction, et jusqu’à Jasper. C’est une belle rivière aux eaux vert jade qui doit être monstrueuse au moment de la fonte des neiges.

Il est pourtant 8h30 du matin et déjà les passagers asiatiques des autobus touristiques prennent d’assaut les passerelles qui mènent à la gorge de la rivière. Arrivés après nous, ils seront repartis avant nous en direction de leur prochaine étape. Voilà comment on fait tout l’ouest américain en 30 jours et moins, mais bon…. Nous continuons notre randonnée et visitons tout le canyon qui est très beau. Puis reprenons le chemin jusqu’au moment où nous tombons, au détour d’un virage sur le splendide « Horshoe Lake ». Comment ne pas s’arrêter et prendre le temps d’admirer la couleur, le calme et la clarté de cette eau et la quiétude de l’endroit. Nous ne l’apercevons que de loin mais c’est une douceur pour les yeux. Bien évidemment, il ne faut pas oublier de regarder partout autour de nous car les cimes enneigées sont aussi de toutes beautés dans ce matin brumeux mais qui commence à s’éclaircir.

Nous voici repartis vers Jasper à la recherche d’une « dump station » afin de vider nos tanks et de faire le plein d’eau fraîche. A environ 200 mètres de l’entrée du camping « Wapiti », nous voyons un majestueux mal Wapiti, toutes cornes dehors, traverser la route devant nous, à grande allure. Le camping porte bien son nom, mais nous avons juste le temps de sortir l’appareil photo, et il est déjà dans le bois. Nous sommes ravis, au moins on aura vu un wapiti car au risque de faire rire de nous, nous n’avons vu aucun animal sauvage depuis que nous sommes dans les Rocheuses. Je veux dire, aucun grand animal sauvage, car écureuils, marmottes et chipmunk sont courants. C’est d’ailleurs avec tristesse que l’on constate que l’on n’en voit plus. Mais le trafic a tellement augmenté et surtout les gens roulent tellement trop vite que les animaux que l’on voyait avant en grand nombre se sont fait frappés ou n’approchent plus de la route car ils sont effrayés. Quel dommage pour les yeux.

Après avoir trouvé la « Dump station » et fait le ménage de ce que nous avions à faire, nous décidons de monter sur le toit de Jasper. C'est-à-dire que nous prenons le téléphérique pour monter à environ 3000 mètres d’altitude. Nous arrivons au sommet après 7 minutes de montée impressionnante mais magnifique malgré les nuages qui sont encore accrochés à certaines cimes mais qui nous permettent quand même d’avoir une très belle vue. Il fait 2 degrés en arrivant en haut et la neige est toute proche mais le vent est calme et il ne fait pas vraiment froid. Nous en profitons pour prendre les plus belles photos de Jasper que nous n’aurions prises sans être venu ici. Nous espérons un rayon de soleil mais Galarneau ne semble pas de bonne humeur ce matin et se fait capricieux. Nous montons quand même sur la montagne afin d’admirer la vue. Nous rencontrons au passage des chipmunk, des lagopèdes, et des marmottes qui sont assez sauvages et ne s’approchent pas trop. Nous nous sommes trouvés une roche (glacée) sur laquelle nous avons pu nous asseoir quelques instants pour admirer la vue à couper le souffle qui s’offrait à nous. Les jambes du soleil s’étendaient comme des faisceaux de lumière théâtrale sur les parois des montagnes. Le silence était intense, le cri d’un oiseau de proie venait par moment percer ce dernier. La grande PAIX… Après environ 1 ½ heure de cette contemplation, nous avons décidé de dîner au petit restaurant en haut du téléphérique. Bien évidement les prix sont en correspondance avec la hauteur des montagnes mais pour une frite, un hot-dog et un café c’était, on va dire, acceptable.

Après quelques viraillages dans Jasper nous décidons de partir vers Pocahontas, nous voulons aller nous baigner dans les sources chaudes à Miette. Nous avons vu Hot Spring 15 km. Donc nous décidons d’y aller avec la fith wheel étant donné que s’était si proche. Mais nous ne savions pas !!!! Le début de la route est un peu sinueuse et étroite mais très jolie. Après un ou deux virage à 180 degrés, nous commençons la montée, puis la descente, puis la montée et encore la descente sur une route de plus en plus étroite bien que magnifique. Nous longeons une falaise de calcaire grandiose Nous roulons la plupart du temps à 30 km heure, nous rencontrons par moment une voiture dont les passagers doivent se demander ce que l’on fait là avec une fith wheel de 24 pieds. Mais petit train va loin et nous finissons par arriver aux Hot Spring. bien ravis mais nous savons qu’il faudra faire la route en sens inverse…. En attendant, c’est dans une eau chaude et très légèrement sulfureuse que nous allons faire trempette pendant plus d’heure, entourés de magnifiques montagnes. Quel plaisir. En plus, c,est aujourd’hui que les Hot Spring fêtent leur 100e anniversaire. Vers 17 heures, un énorme gâteau flottant arrive. Des chandelles sont allumées, des pistolets à eau sont distribués aux enfants, et la fête commence. Les enfants se font une joie de noyer les bougies sans oublier d’arroser les voisins évidemment. C’est la joie et très sympathique. Puis nous faisons la route en sens inverse, toujours à la même vitesse, c'est-à-dire pas très vite mais sûrement.

Puis nous prenons la route vers la sortie du Parc national de Jasper, bien content des 4 jours que nous avons passé dans les rocheuses mais un peu déçu par le manque d’animaux sauvages. Assez pour que je commence à prendre en photos les pancartes qui préviennent de la soit disant présence des animaux. C’est alors que nous apercevons le plus beau des troupeaux de chèvres des montagnes. Évidement, il faut s’arrêter en urgence, sur le bord de la route qui n’est pas vraiment prévu pour cela. Ce n’est pas long que nous sommes imités par un paquet d’autos. Elles nous ont fait tout un show qui a duré un bon 20 minutes. Quel spectacle. Vous pensez bien que j’ai quelques photos… Je n’ai pas eu le temps de les baptiser mais presque…Au moins notre déception de ne pas avoir d’animaux sauvages était un peu diminuée.

Puis quelques kilomètres plus loin, nous sortions des Rocheuses, pour nous camper à Hinton. Nous avons la tête pleine de superbes images, mais il nous faudra revenir afin de pouvoir en profiter encore plus. Avec peut-être un peu plus de chaleur et de soleil.

Demain, nous allons à Edmonton, où nous allons retrouver les membres albertains de la famille Dubé. Nous resterons 3 ou 4 jours avec eux.

Bonsoir à tous, à la prochaine

Incroyable, mais vrai...

Mardi 28 août 2007

Lake Louise (Ab) – Mount Kerkeslin (Ab)

Aujourd’hui, mère nature nous a fait un cadeau. Un cadeau grandiose pour lequel je n’ai pas assez de mot pour vous en décrire la beauté. En toute modestie, je vais essayé de vous décrire que ce l’on a vu. Tout d’abord, sachez que nous avons fait des « Woaw » toute la journée et nous avons recommencé, ce soir en regardant les 269 photos de la journée. Elles sont toutes très bonnes mais comment voulez-vous rater des photos avec des paysages si grandioses. Je vais avoir beaucoup de difficultés à choisir lesquelles je vous présente….

Ce matin, c’est un matin de montagne, c'est-à-dire qu’il fait 4 degrés et après quelques kilomètres seulement, nous perdons encore 1 degré.

Nous avons quitté Lake Louise, en direction de Jasper, sous un ciel un gris mais qui après seulement quelques kilomètres s’est dégagé pour nous montrer le bleu de ces yeux. Et quel bleu. Le soleil aussi était de la partie ce qui nous a ouvert des paysages magnifiques, d’une grande beauté. Nous avons passé notre matinée à nous arrêter et à repartir, chaque détour nous réservait un nouveau spectacle.


Toujours sur le conseil de notre ami du centre d’information, nous nous sommes arrêtés au Bow Lake. La couleur de ses eaux en valait l’arrêt. Évidemment, les points de vue sont remplis de monde ce qui n’est pas toujours évident pour prendre la photo où l’on semble seul au monde. Mais avec un peu patience, les pressés finissent par partir et nous restons seuls à admirer. Comme il y a de gros nuages blancs dans le ciel, nous perdons la couleur du lac. Car c’est la lumière et la « farine de roche » qui descend des glaciers qui fait que les eaux ont cette couleur là.


Il y avait à 4.6 km de marche des chutes magnifiques nous avait-on dit. Nous voici donc parti pour une marche de près de 10 km aller/retour pour aller admirer les chutes. Je ne regrette pas aucun de mes pas. Nous avons emprunté le petit sentier qui suit le bord du Bow Lake. Entre les eaux turquoises et les montagnes et glaciers sur un ciel azur, nous ne savons plus où donner des yeux. Le silence est total, un petit vent cristallin nous apporte les odeurs du sapinage qui nous entourent. Des petites fleurs aux couleurs vivifiantes oranges et jaunes poussent le long du sentier. Puis nous contournons un monticule et commençons à marcher dans le lit d’une rivière glacière qui actuellement est calme et se contente d’une toute petite partie de son lit pour couler vers le lac mais au printemps ce doit être un gros cours d’eau bouillonnant. La rivière nous fait entendre sa claire chanson tout le long de notre ascension mais on la soupçonne d’être forte et puissante quand elle le veut. Pour sortir du lit de la rivière des marches ont été aménagées dans la montagne. Mais ça monte. Environ 75 degrés sur environ 700 mètres sur les bords d’une gorge profonde dans laquelle le bruit assourdissant de la rivière résonne entre les deux parois. Vous pensez bien qu’avec mes grosses fesses, la montée se fait lentement à l’instar de mon cabri des montagnes qui m’attend régulièrement en admirant le paysage. Rendu sur le haut de la montagne nous avons une vue imprenable sur de très belles chutes glacières. Nous aurions pu continuer la marche et nous rendre au pied de la chute mais nous aurions rallongé notre marche d’environ 3 km aller/retour. Si l’on considère qu’il fallait faire 4.6 km de retour, nous avions déjà une bonne marche de faite. Nous avons retrouvé notre fith wheel après une belle marche d’un peu plus de 3 heures, nous avions faim, soif, et nous étions au fait de ne pas avoir les bonnes chaussures pour ce genre de marche même si les nôtres sont très confortables pour marcher dans des sentiers. Quelle promenade magnifique.

Puis avons repris la route vers le Lake Peytro, toujours sur les conseils de notre ami. Il y avait, à nouveau, une petite marche d’environ 3 km et toujours en montée mais quelle vue. Là encore je ne regrette pas un seul pas que nous ayons fait. Le lac est si turquoise qu’on se demande si ce n’est pas truqué. Comme quoi, pas besoin d’aller dans le sud pour voir des eaux turquoises. Bien évidement, ce n’est pas tout à fait la même température mais quand même, le thermomètre était remonté à un joli 14 degrés ce qui était agréable pour la marche. J’ai pensé à vous et voici aussi l’explication des eaux bleues des lacs des rocheuses canadiennes.

Puis nous avons repris la route, toujours en direction de Jasper. Sauf que lorsqu’on s’arrête toutes les cinq minutes pour admirer le paysage, prendre des photos, la route ne se fait pas rapidement. Nous nous sommes arrêté au champs de glace où nous avons regardé le fameux bus à grosses roues monter sur le glacier. Ce dernier a d’ailleurs pas mal diminué depuis que nous nous l’avons vu, il y a 4 ans bien que nous étions en hiver.

Nous avons donc décidé de camper à Mount Kerkeslin. Un camping sans aucun service mais ça on est déjà habitué, où tu t’auto-enregistres et où tu est en plein bois. Les écureuils sont sauvages et on peur de toi. Et une mère grizzly est ses petits a visiter le camping entre le 2 août est aujourd’hui. La vrai paix quoi…. Nous sommes très bien aux pieds du Mount Kerkeslin à la cime enneigée.

J’aurais encore beaucoup de photos à vous montrer, toutes aussi belles les unes que les autres. De vrai cartes postales, mais….

Bonne soirée à tous

Rocheuses, les magnifiques....

Lundi 27 août 2007

Lake Louise (Ab) – Banff (Ab)

Le camping de Lake Louise est immense, 180 places sur deux rangées donc tout en longueur mais le train passe toute les deux heures et siffle au passage ce qui fait que pour ceux qui ont le sommeil léger comme moi, la nuit n’a pas été longue. Raynald, lui n’a rien entendu, évidemment…. Ce matin, nous nous levons avec un maigre 5 degrés. Le ciel nuageux mais je crois que nous aurons une plus belle journée qu’hier.

Après un bon petit déjeuner et avoir préparer le pique-nique, nous partons en direction du Lac Louise que nous avons déjà vu en hiver mais jamais en été. Comme nous sommes assez de bonne heure, il n’y a pas encore foule. Nous avons le temps d’admirer le paysage et la splendeur du lac, le silence, les peintres qui sont déjà à l’œuvre en espérant reproduire sur toile la splendeur du site. Ce qui n’est pas toujours réussi, mais bon… Nous avons la chance d’avoir une percée à travers les nuages, sur le glacier qui se reflète dans l’eau si verte du lac. Il fait vraiment frisquet mais la beauté qui nous entoure nous impose l’immobilité face au paysage, le silence et l’admiration. N’est-il pas beau mon homme sur fond du Lac Louise ?????

Puis lorsque les autobus commencent à déverser leurs dizaines de passagers de tous horizons, surtout des asiatiques, nous décidons de fuir. Nous allons vers le lac Moraine qui est moins réputé mais qui selon les dires du jeune homme qui nous a renseigné hier au centre d’information, est plus beau encore. Nous y voici donc parti.

Sur la petite route étroite qui monte en lacet le long de la montagne, et qui surplombe toute la vallée de Lake Louise, nous commençons à découvrir un panorama grandiose. Malheureusement, nous ne voyons pas toutes les cimes car il y a encore beaucoup de brume mais nous n’en finissons plus de nous extasier devant ces montagnes majestueuses. Nous pouvons bien apercevoir le glacier qui brille au soleil, avec son épaisseur de plusieurs mètres de glace sur le haut de la montagne. C’est alors que nous arrivons au Lac Moraine. Nous restons stupéfait devant ses montagnes qui comme pour nous accueillir se sont ensoleillées. Nous n’avons pas de mots, il faut juste admirer. On en profite pour prendre quelques photos, évidemment et on s’assoit sur un rocher glacé, car il ne fait toujours que 5 degrés et on admire en silence. Un chipmunk vient jouer avec nous pendant quelques minutes. Il est très cabotin et nous laisse en plan aussitôt qu’il se rend compte que nous n’avons pas de nourriture à lui donner. Nous avons passé beaucoup plus de temps au Lac Moraine qu’au Lac Louise et je suis reconnaissante au jeune homme de l’information de m’avoir conseillé de venir voir ça. En ce qui nous concerne, le lac Louise est spécial de par la couleur de ses eaux mais le lac Moraine dont les eaux ne sont pas moins vert bleu est beaucoup plus majestueux et à couper le souffle. Il n’est pas beaucoup plus grand que le lac Louise mais il est surtout plus sauvage et moins fréquenté. Enfin pour l’instant !!!!

Puis, toujours sur le conseil de notre monsieur de l’information nous avons pris la Bow Trail au lieu de la route transcanadienne pour rejoindre Banff. C’est une petite route, peu fréquentée et ravissante qui longe la Bow River, et ses eaux vertes, et qui est parallèle à la route transcanadienne. Décidément le jeune, il connaît son affaire. C’est splendide. Nous allons parcourir 59 km de beauté sauvage et magnifique. Par moment sous les nuages, par moment sous le soleil et même sous quelques gouttes de pluie. Nous avons dîné aux pieds de Castel Mountain qui de minutes en minutes changeait d’apparat afin de se faire prendre en photo plus souvent. La Bow River n’en était pas non plus en reste avec ses eaux vertes blanchâtres. Nous n’avions, encore une fois, pas assez de grands yeux pour tout admirer. Même le train s’est mis de la partie car ses rails qui sillonnent le long de la Bow River. Tout le long de la route, nous nous sommes arrêtés pour prendre des photos, admirer le paysage, le ciel nuageux sur un pic, le train le long de la rivière ou un méandre d’un bleu particulier.

À Banff, la foule… Les autobus, les bagos, les touristes qui traversent à droite et à gauche. Affolant. En plus, Banff est en train de se refaire une beauté et le centre ville est totalement défiguré par des travaux qui se font sur toute la rue principale. Des grillages, des palissades, de la poussière, des bruits de machinerie, enfin rien de très attrayant. Nous décidons donc de prendre le chemin qui mène aux gondoles. Lorsque nous y étions venus l’hiver, il ne faisait pas beau et nous n’y étions pas montés. Et bien cette année, c’est la même chose. Malgré un début de montée qui se promet agréable, tout le haut de la montagne est dans le brouillard. Et pas juste celle là toute la ceinture de montagnes qui entoure Banff, est dans la purée de pois. Donc encore une fois nous devrons revenir pour en profiter. Nous faisons quand même un tour à pied sur le site et nous décidons de rentrer tranquillement par la transcanadienne vers le Lake Louise.

Ce soir le ciel nous laisse présager une belle journée pour partir vers le Ice field et Jasper. Espérons…

Une pensée toute particulière pour Simone qui elle aussi devient de plus en plus sage avec son année de plus. Bonne fête Belle maman.
Bonne nuit à tous.