Les voyages forment la jeunesse... Le bon temps c'est quand on est vivant...

Ce sont ces deux adages qui ont influencé notre déscision de planifier ces voyages. En ce qui me concerne, il y a longtemps que je voyage, un peu dans la réalité et beaucoup dans ma tête. Peu importe la destination, je suis toujours partante. Pour ce qui est de mon chummy, c'est un peu différent mais il n'a pas été trop difficile à envouter. Où, quand, comment, trois questions qui se sont alors imposées et qui demandaient des propositions et des choix. Après de multiples réflexions, ensemble et individuellement, nous avons arrêté notre choix, pour le premier voyage sur l'Ouest nord-américain et l'ouest du Canada. Et voilà l'aventure venait de commencer. Mais où s'arrêtera-t-elle???



lundi 31 août 2009

De retour à la maison...


Comme certains de vous le save déjà, nous sommes de retour à la maison et même ma première journée de travail est faite.


Après nous être arrêtés 2 jours à Woodstock, où nous en avons profité pour faire un bon ménage de la roulotte et du pick-up mais aussi profité des derniers jours de liberté et de beaux temps de ces vacances. Puis nous avons repris le chemin vers le Québec et nous sommes arrivés à St-Louis chez Yolande pour fêter la fête de Simone, ma belle-mère préférée qui célébrait son 78e printemps.


Il faisait assez froid par rapport aux journées précédentes que nous avions eu au Nouveau-Brunswick et cela bien que le soleil soit présent. Comme c'est la saison des récoltes, j'en ai profité pour faire des provisions de tomates, bettraves et carottes. Aussitôt rentrée à la maison samedi matin, je me lancais dans les conserves, histoire de voir si j'avais perdu la main. Aidé de Raynald, j'ai popoté toute la fin de semaine. Voilà pourquoi, je n'ai pas mis le blog à jour depuis mon retour.


Aujourd'hui, j'ai repris, moi aussi, le chemin des écoliers et me revoici au travail, jusqu'au prochaines vacances. Dans les prochains jours, comme par le passé, je vous ferais parvenir le bilan de notre voyage. Encore une fois, merci à tous nos fidèles lecteurs de nous suivre mais aussi de participer par vos commentaires qui sont très appréciés.

mercredi 26 août 2009

Hopewell Rocks, à marée basse....

Mardi 25 août 2009

Hopewell Rocks – Woodstock – New-Brunswick – 340 km



À marée basse, on peut explorer des anses paisibles avec des formations rocheuses en forme de pot de fleurs portant des noms aussi étranges que « La Belle Mère », « rocher E.T. » et « l'Arche des Amoureux ». Puis, alors que la marée monte doucement, on est témoin d’une merveille de la nature lorsque 100 milliards de tonnes d’eau salée inonde lentement la baie de Fundy. Il s’agit là des marées les plus hautes au monde et on peut les observer deux fois par jour, chaque jour. Hier, nous avions une marée haute à 14,3 mètres.

Puis aujourd’hui, la marée basse était vers 9 h. Nous pouvions aller marcher sur le fond marin 3 heures avant l’heure de la marée basse et 3 heures après l’heure de la marée basse. Nous avons gambadé dans la boue de la baie de Fundy pendant environ 2 h 30 à admirer ces formations rocheuses si particulières.

Je dois vous dire que Raynald n’était vraiment pas à l’aise proche de ces mastodontes qui sont si rongés à leur base. Il ne voulait pas passer sous l’arche et il me disait tout le temps, « Reste pas là, ça peut tomber n’importe quand ». J’ai bien rit de lui mais lorsque nous sommes arrivés dans une anse et que j’ai vu l’effondrement d’un des pots de fleur qui avait eu lieu, je me suis dit qu’il avait peut-être raison. Cependant, un des interprètes du parc nous dira que ça faisait 8 ans que ce dernier c’était effondré. J’ai recommencé à rire de mon chummy…..

Nous avons aussi eu la grande chance de pouvoir observer et admirer un aigle qui surveillait les environs. Il était certainement très habitué à tout ce monde car il observait autant que nous pouvions l’observer. Si je n’ai pas réussi à prendre en photo le pygargue que nous avions vu au Cap Breton, j’aurais toujours eu le loisir de prendre celui-ci en photo à mon goût car il est restait en place un bon moment. Nous avons aussi pu voir des oiseaux par milliers. Cependant, la majorité de ces derniers est déjà partie car ce sont des oiseaux migrateurs tel que la bécassine, le pluvier et le sandpiper qui viennent se nourrirent dans la Baie de Fundy durant l’été et qui partent pour l’Amérique du Sud à partir de la mi-août.

C’est dans des lieux comme celui-ci que nous prenons conscience de toutes les beautés que la nature nous offre. Le site est magnifique bien que nous n’ayons pas eu la chance d’avoir de rayon de soleil. J’imagine à quel point cela doit être magnifique lorsque Galarneau s’amuse à faire briller la vase rouge et les parois rocheuses. Il y avait beaucoup de monde malgré cette apparence de tranquillité et il y en a pour tous les goûts. Les plus conservateurs qui ne veulent pas se mettre les pieds dans la vase où les plus jeunes qui eux s’y enfoncent jusqu’à mi-cuisse. Comme tout est bien prévu, en remontant, une station de lavage est prévue. On peut se laver les pieds et/ou les chaussures ou plus dépendant jusqu’où vous en avez.

Je vous ai mis quelques photos supplémentaires sur le blog que car je ne pouvais pas toutes les mettre sur cet article.

Puis après un petit pique nique, nous reprenons la route de la côte en direction du parc national de la Baie de Fundy. Mais malheureusement, le brouillard nous a rattrapés avec la marée montante. En plus, la route n’est pas à son meilleure et nous décidons de bifurquer vers Fredericton.

Chemin faisant, la route étant belle et le soleil et la belle chaleur étant aussi de retour, nous nous rendrons jusqu’à Woodstock ou nous avions campé l’an passé et que nous avions bien aimé. Nous allons rester là deux jours.

Les Rochers de Hopewelle, impressionnants...

Lundi 24 août 2009

Shediac – Hopewell Cape – New-Brunswick – 65 km


Ce matin, bien que Bill soit définitivement passé, il reste encore des traces de son passage et il pleut très finement mais il n’y a plus de vent. Nous avons décidé de nous rendre voir les « Pots de fleurs ». Dans la baie de Fundy, il y a un endroit où les marées ont sculptées de façon impressionnante les falaises de la côte. Cet endroit est mondialement connu sous le surnom des « Pots de fleur » mais le vrai nom est les « Hopewell Rocks ».

Les falaises rougeâtres des Hopewell Rocks se sont formées il y a plusieurs millions d'années en raison de la lente érosion d'une immense chaîne de montagnes, plus vieille encore que les Appalaches et plus vaste que les Rocheuses canadiennes. Boues, galets et roches dans les montagnes ont été emportés par les eaux jusque dans la vallée. Au fil du temps, ces épaisses couches de sédiments ont été compressées, formant ainsi une couche de roc qui constitue le substrat des formations rocheuses en forme de pot de fleurs.

Au cours des millénaires, à mesure que la croûte terrestre se tordait et s'inclinait, la couche rocheuse s'est cassée pour former des blocs, créant ainsi des fissures verticales. La pluie et la glace ont érodé graduellement ces fissures, scindant les falaises en blocs rocheux. Le dernier glacier s'est retiré il y a environ 13 000 ans.

La présente région fut à une certaine époque un rift sec, mais après la période glaciaire, la vallée s'est remplie d'eau, créant ainsi la baie de Fundy. Alors que la pluie et la glace continuent leur travail d'érosion par le dessus, les marées quotidiennes sapent la base des falaises et des formations rocheuses. On peut clairement déterminer le niveau atteint par les marées en observant les étroites bases incurvées des formations rocheuses.

On peut escalader et se frayer un chemin parmi les groupes de monticules arrondis festonnés de goémon, on n’est pas conscient du fait que nous sommes en présence des vestiges de formations immémoriales qui ont été abattues par les marées et qui poursuivent leur lente désintégration, à mesure que les marées de la baie de Fundy sculptent les futurs pots de fleurs et effacent les traces de ceux du passé.

Comme il faut voir le site à marée base et à marée haute, nous avions trouvé un petit camping juste à côté. À l’heure ou nous sommes arrivés, nous étions proches de la marée haute, aussi, nous sommes venus admirer le site alors que l’eau recouvrait tout et nous en avons profité pour faire une belle marche dans le parc qui est tout aménagé pour cela.

La pluie s’était arrêtée mais le temps gris était toujours au rendez-vous. Cependant, la température n’était pas beaucoup descendue et affichait malgré tout un beau 19 degrés. De retour au camping, nous avons sauté sur le Scrabble et cette fois-ci c’est le boss qui a gagné, mais je n’ai pas dit mon dernier mot….

lundi 24 août 2009

Bill, vu de loin

Pour ceux qui l'ont demandé, voici la seule photo que j'ai de l'influence de Bill sur notre route en remontant vers Shediac..... à vous de juger de la situation.... :-p

dimanche 23 août 2009

Ouf, Bill est passé...

Dimanche 23 août 2009
Pubnico - Shediac - 517 km (2 jours)


Ouf, Bill est passé et nous nous sommes poussés juste à temps. L'endroit le plus touché de toute la Nouvelle Écosse, c'est vers Yarmouth, où nous étions. Comme nous n'avions plus assez de temps pour finaliser notre exploration de la côte sud ouest de la Nouvelle-Écosse, nous avons donc décider de reprendre la direction nord afin déchaper aux vents violents de l'ouragan Bill et nous reviendrons finir notre exploration de la si ravissante Nouvelle Écosse pendant un prochain voyage.


Nous sommes actuellement de retour à Shediac. Il a plut très fort durant les 24 dernières heures et il a venté aussi assez fort mais rien de comparable à ce que l'on aurait subit si nous étions restés à Pubnico comme nous l'avions envisagé au début.


Nous allons prendre notre dernière semaine pour remonter vers Rimouski en visitant par-ci par-là. Ne vous inquiétez pas, tout va bien. En passant, je continue à gagner au Scrabble même si parfois un soubresaut permet à Raynald de relever la tête. (hi hi hi!!!)


On vous donnera bientôt des nouvelles.

vendredi 21 août 2009

Pubnico et Wegdeport, grand port de pêche...

Vendredi 21 août 2009

Pubnico – 120 km


Ce matin au levé, c’est le gros brouillard. Impossible de voir la baie de la roulotte. Je suppose que ce sont les prémices de l’ouragan Bill que l’on nous promet d’atteindre la Nouvelle Écosse dans les prochains jours.

Ce matin, pendant que Raynald discute avec le propriétaire, j’en profite pour faire un peu de cuisine puis nous partons en direction de Wedgeport pour aller voir le port où se tient le tournoi de pêche de thon rouge. Comme le brouillard ne s’est toujours pas levé, il ne le fera pas d’ailleurs de toute la journée, la vue est vraiment limitée mais les berges sont quand même belles et cela donne tout un charme.

En arrivant à Wedgeport, comme la vue du port n’était pas des plus encourageantes, nous allons visiter un petit musée sur le port qui est dédié au tournoi de pêche au thon et à la pêche au thon en général. C’est très intéressant et nous apprenons que beaucoup de gens très connus tel que Roosevelt sont venus pêcher le thon rouge en Nouvelle-Écosse. Le plus gros des thons rouges qui a été pêché ici pesait 1496 livres en 1992 par un Néo-écossais. C’était un monstre. C’est toujours aujourd’hui, le record du monde. Il y avait aussi, une reproduction du bateau qui a le premier organiser les chaises pour la pêche au thon. Raynald l’a essayé, histoire de sentir le feeling que ce serait de partir à la pêche au thon.

À la sortie du un monsieur construisait une cage à homard l’ancienne méthode. Un autre monsieur du village très gentil est venu nous expliquer comment on construisait ces cages et comment il fallait mettre des pierres plates dans les cages nouvellement faites pendant plusieurs jours ou jusqu’à ce que le bois soit gorgé d’eau car sinon elle ne sombre pas mais reste en surface. Aussi, il nous montrera comment les anciens faisaient les nasses pour mettre dans les cages. Il en fera un bout en se servant de mon doigt comme ancrage. De son métier, il est un menuisier et construit des bateaux entre autre pour les gens de Havre St-Pierre que pour la Romaine où pour d’autres pêcheurs du coin. Nous discuterons un bon moment avec lui.

Après avoir fait le tour du village, nous sommes repartis en direction de Pubnico où nous voulions aller voir le quai dont le propriétaire du camping nous avait parlé. Malheureusement, nous n’avons pas pu voir toute l’ampleur du port à cause du brouillard mais on se rend très bien compte que c’est un gros port. En effet, un panneau indicatif annonce que ce port est un des ports travaillants le plus achalandé au Canada avec plus de 100 bateaux. Décidément, nous devrons revenir pour revoir tout cela par beau temps et surtout avec plus de temps. Car comme l’ouragan s’approche nous avons décidé de ne pas tenter le diable et de reprendre le chemin du retour. Nous ferons un autre voyage pour explorer la partie sud de la Nouvelle Écosse à notre goût.

Puis nous sommes allés faire nos petites courses. Savez-vous ce qu’est de la « Rapure »??? Comme j’étais en questionnement devant un plat préparé, une madame m’a expliqué ce qu’était la « Rapure ». C’est un plat typiquement acadien. En voici la recette. Faire cuire un poulet dans une « rrrâtissware » afin qu’il est un bon bouillon, puis « rrrâper » une quantité de patates que vous allez mélanger avec le bouillon du poulet. Vous prenez un « bassin » (plat) et vous y mettez la « rrrâpurrre » dans le fond puis des « grros morrrceaux » de poulet et « encorrre de la rrrâpurrre ». Vous mettez au « fourrrr » pendant environ 40 minutes et vous mangez bien chaud. Vous vous doutez bien que j’en ai acheté bien que la dame m’est bien dit que fait maison c’était meilleur, mais c’est quand même très bon.

Le brouillard ne s’est pas levé de la journée et le vent débute ce soir. Demain, nous reprendrons la route vers Halifax puis Moncton afin de ne plus être sur la côte dimanche lorsque Bill devrait frapper.

Middle West Pubnico, ravissant....

Jeudi 20 août 2009

Mahon eBay – West Pubnico – 190 km

À nouveau, ce matin, il fait très beau et surtout très chaud. Nous partons dans la direction de Yarmouth. Nous n’aurons pas le temps d’explorer toute la côte malheureusement. Il nous faudra prévoir un autre voyage avec plus de temps pour pouvoir le faire.

Nous avons trouvé un petit camping de rêve. Sur le bord de la baie de Pubnico. 2 places de camping, tous les services, internet et câble tv inclus et le tout avec une magnifique vue. Nous décidons de rester deux jours et peut être plus. Comme il fait très beau, c’est l’après midi lavage et en peu de temps la corde à linge se remplie pendant que je mets à jour mon blog que j’avais laissé inactif ces derniers jours.

Le camping qui est aussi un motel et une location de cottage a un propriétaire très gentil et il vient nous proposer de ramasser les prunes de son prunier, en plus, de venir discuter avec nous pendant un bon moment. Il est acadien et son accent est incroyable. Par moment je ne comprends qu’un mot sur trois. Mais nous finissons par nous comprendre. Il nous conseille d’aller au quai de Pubnico ainsi que d’aller vers Wedgeport au tournoi de pêche thon rouge qui se déroule en fin de semaine.

Nous irons voir tous cela demain. En attendant, nous profitons de la vue et de la petite promenade que je vais faire sur la grève en bas du camping pendant que Raynald s’amuse sur Internet.

Mahone Bay - Chester - Peggy's Cove

Mercredi 19 août 2009

Mahone Bay – Chester – Peggy’s Cove – 242 km


Il fait encore très chaud ce matin. Mais nous partons par les petites routes de la côte vers Peggy’s Cove. Gilbert et Johanne, nos amis de Ste-Paule nous ont recommandé ce coin et on n’est pas très long à comprendre pourquoi. De plus, un monsieur de la Floride, voisin de notre camp hier soir, qui vient en Nouvelle-Écosse depuis 6 ou 7 fois, nous a recommandé une petite route que nous allons prendre plus tard dans la journée. Pique nique à bord nous voici partis.
La côte est vraiment magnifique. Ici au moins, la route panoramique en est vraiment une et avec le beau temps que nous avons, la mer et le ciel bleu, nous n’avons pas d’yeux assez grand pour tout voire. Nous arrivons à Chester, une ravissante petite ville. Nous arrivons tout d’abord club nautique où une myriade de petites coquilles de noix est en train de prendre le large. Leurs capitaines ne sont pas beaucoup très vieux.

Nous nous promenons dans les petites rues et le long des berges. Nous avons l’impression de retrouver quelques uns des petits villages de la Nouvelle-Angleterre que nous avons visitée l’an passé.

Puis nous partons vers Bays Water, hautement recommandé par notre nouvel ami floridien. Nous arrivons dans une magnifique baie avec un petit port assez pittoresque. C’était un port dédié à la pêche à la baleine. Bien évidement, cette activité économique n’a plus court aujourd’hui. Il y a tout un tas de petites plages toutes ravissantes les unes que les autres. Mais il fait très chaud et une brume de chaleur se lève au large.

Les petits villages se succèdent tout au long de la route. Les jolies baies et les plages sont toutes aussi agréables. Chemin faisant, nous croiserons même le chemin d’une famille de faisans sauvages qui se promènent puis nous arrivons à Peggy’s Cove. Le mémorial de la Suisse Air qui se trouve à quelques kilomètre de Peggy’s Cove et cet endroit qui n’a rien de joyeux est en train de devenir un attrait touristique. Je ne comprends pas beaucoup ce genre de morbidité mais il semble que c’est important. Et comme les autres, nous ferons les curieux et irons voir le monument. Il faut cependant dire que l’endroit est absolument splendide. La vue sur la mer et sur ces rochers qui effleurent la lande avec au loin le phare de Peggy’s Cove dans un léger brouillard est tout à fait remarquable. Nous allons ensuite visiter le village de Peggy’s Cove et son phare. Le village est si petit qu’une dizaine de maison au maximum en forme son cœur. C’est vraiment très petit mais vraiment très mignon. Le phare est tout à fait spectaculaire. Construit sur les rochers et faisant face à cette mer si bleue, ce doit être un phare très pris en photos. De plus, au pied du phare une joueur de cornemuse nous offrait un concert gratuit. Quel magnifique moment, tout à fait irréel qui restera dans ma mémoire pendant longtemps.

jeudi 20 août 2009

Lunenburg - Le Bluenose II...

Mardi 18 août 2009

New Galsgow – Mahone Bay – Lunenburg – 246 km



Nous voici rendu sur la rive sud de la Nouvelle-Écosse. Nous avons élu domicile à Mahone Bay où nous allons passer deux jours. Cet après midi, nous nous sommes rendus à Lunenburg.
Lunenburg est le port d’attache du Bluenose II qui est le bateau qui se trouve sur notre pièce de 10 cents. Mais c’est aussi un joli petit village avec des maisons de toutes les couleurs ainsi que des enseignes de rue représentant des poissons, des coquillages et autres. En arrivant à Lunenburg, nous avons tout d’abord été un peu déçus car le Bluenose n’était pas à quai. Il a d’abord fallu trouver une place de stationnement, ce qui n’était pas une mince affaire. Puis nous sommes allées nous promener dans sur le quai. Mais le problème c’est que la majorité du quai n’est pas accessible car il fait parti du Musée de la pêche et vous ne pouvez pas y accéder à moins de passer par le musée et évidement d’en payer les droits d’entrée.

Comme il fait extrêmement chaud avec un thermomètre à plus de 33 degrés Celcius avec un soleil de plomb, nous recherchons l’air frais dans les petites boutiques de souvenirs. En ressortant d’une, nous nous rendons compte que le Bluenose vient de rentrer au port. Nous nous empressons de alors d’aller admirer le célèbre bateau. Nous avons même le plaisir de pouvoir embarquer sur le bateau. Malheureusement, nous ne pourrons pas partir en mer à bord car la sortie du jour est déjà faite. Mais au moins, nous pouvons le visiter. Après avoir parcouru plusieurs petits rues de Lunenburg, nous avons repris la route vers Len-062 Mahone Bay qui en tout de même notre coup de cœur.

Nous avions quelques courses à faire et nous en avons profité pour nous acheter deux beaux homards pour le souper. Il fait très chaud et nous nous empressons de rentrer sur le bord de la rivière sur laquelle nous sommes campés. Nous avons de charmants voisins un peu gourmands mais extrêmement sympathiques. Une famille de canards très cabotins viennent régulièrement quémander et grappiller petits morceaux de pains que Raynald se charge de leurs offrir.

Vers la côte sud ouest de la Nouvelle-Écosse..

17 août 2009

Louisbourg – New Glasgow – 276 km




Quelques gouttes de pluies nous ont réveillés ce matin. Mais cela n’a pas durée longtemps. Le soleil et la chaleur sont rapidement venus faire oublier ces quelques gouttes. Nous avons décidé de reprendre la grande route pour couper vers Halifax car nous risquons de manquer de temps si nous prenons la petite route par la côte.

Aussi pour profiter de la côte sud de la Nouvelle Écosse qui nous a été chaudement recommandée par des amis, nous prenons le chemin le plus court.

Forteresse de Louisbourg, la magnifique....

16 août 2009

Louisbourg

Il fait très beau ce matin et très chaud, nous atteindrons le 32 degrés Celcius dans la journée. Nous allons visiter la Forteresse de Louisbourg et nous plonger dans le XVIII siècle en Nouvelle-Écosse.

Les Français débarquent à Louisbourg en 1713, à la fin de la guerre de la Succession d'Espagne, après avoir cédé l'Acadie et Terre-Neuve aux Britanniques aux termes du traité d'Utrecht. Il ne reste plus à la France, dans ce qui est aujourd'hui le Canada atlantique, que le Cap-Breton et l'isle du Prince-Édouard, appelés à l'époque l'isle Royale et l'isle Saint-Jean. Ces dernières servent de base de pêche aux Français, qui continuent la pêche de la morue dans les Grands Bancs, activité alors fort lucrative. C'est en 1719 que les Français entreprennent la construction à Louisbourg d'une place forte, qui ne sera vraiment terminée qu'à la veille du siège de 1745. La ville et l'établissement qui s'est développé le long du port deviennent rapidement une colonie florissante.
L'isle Royale tire sa prospérité de la pêche de la morue. Avant d'être exporté, le poisson est salé puis séché sur des claies, sur les plages de Louisbourg et de ses alentours. La colonie devient un important centre d'activité commerciale, recevant des produits fabriqués et des matériaux divers de la France, du Québec, des Antilles et de la Nouvelle-Angleterre.

La forteresse se situe environ à 15 minutes du village de Louisbourg. Après avoir stationné le pick-up dans le stationnement indiqué (il y en a 5 différents!!!) nous rentrons dans le centre d’accueil où après avoir pris nos passes journalières nous pouvons visiter une petite exposition comme une introduction à ce que nous allons voir. Puis nous embarquons dans un autobus qui nous mènera jusqu’à la forteresse. Nous serons parmi les premiers visiteurs de la journée. Il semblerait qu’il faut prévoir 3 heures pour la visite. Nous y passerons presque toute la journée….

L’immersion se fait immédiatement en sortant du bus. Une maison de pêcheur, à l’extérieure de l’enceinte qui est habité par des pêcheurs de 1713, nous accueillent et nous expliquent ce que l’on fait à Louisbourg. On n’est pas là pour la terre, on n’est pas là pour les épices, on n’est pas là pour le nouveau monde, on est là pour la morue. En effet, il se pêche 30 millions de livres de morues par années à la forteresse de Louisbourg. Il paraît même que la plus grosse qui y a été pêché pesait 212 livres. On la sale et on la l’envoie en France par bateau. On plonge dans l’eau une corde de chanvre avec un plomb d’une livre et deux hameçons auxquels on accroche un morceau de maquereau ou de hareng. Lorsque le plomb arrive au fond, on remonte la ligne et on a 2 morues et on recommence jusqu’à la fin du jour. Les des morues sont évidées, les têtes servent aux repas des hommes et femmes de la forteresse et les cops sont salés durant 7 jours avant d’être mises à sécher au soleil sur des bancs de bois.

La pêche à la morue, à l’époque est plus lucrative que la traite de la fourrure. Louisbourg est une ville fortifiée et non un fort. La différence est à ce que la présence militaire est une présence protectrice pour les pêcheurs et non une présence d’occupation. Il y a eu jusqu’à 11 000 habitants dans la forteresse. Évidemment tous les métiers étaient représentés, menuisiers, forgerons, boulanger, hôtelière, dentelière, ingénieur et évidement intendant. Ce dernier représente l’autorité suprême. D’ailleurs ses appartements correspondent à son rang et font un grand contraste avec les maisonnées des pêcheurs. Cependant, toutes les matières premières sont importées de la France. Pas de tissage, le tissu est importé, le lin pour les habits et le linge de maison des pêcheurs et le coton pour les habits et le linge de maison de l’intendant et de l’ingénieur. Seule, la dentelière travaillait sur place pour agrémenter les vêtements, les nappes et autres pour les grands moments. Elle me montrera son savoir et croyez-moi, à la regarder faire cela ne semble pas si compliqué mais la réalité et tout autre….

Bien sûr, tous ont un petit potager et quelques animaux. Les habitants de Louisbourg mangent beaucoup de poisson, de bean, de pain, un peu de viande et quelques légumes qu’ils font pousser. Le boulanger boulange toujours son pain et nous en avons acheté un. Il est lourd comme une pierre, peu ou pas salé, et plutôt bourratif. C’était la nourriture de base des militaires et des pêcheurs. Il fallait bien que ça leur tienne au corps. Le forgeron aussi est toujours actif, et il prend plaisir à discuter avec nous de son travail. Il était en train de faire des « S » pour mettre aux volets.

Nous avons visité toutes les maisons ouvertes, tous les jardins, tous les entrepôts, parlé avec les servantes du capitaine et de l’ingénieur qui tenaient maison, préparaient le repas et s’occupaient des enfants. Admirer tous les anciens meubles, la vaisselle en étain, les rôtissoires à contrepoids, les jeux de bois, etc. Je dois avouer que la plupart de ces meubles tombent dans mes goûts. Raynald riait d’ailleurs de me voir en admiration devant les buffets, les tables, les magnifiques fontaines à huile et à eau.

Nous avons aussi visité les bâtiments de la garnison militaires. Dans presque tous les bâtiments de la garnison, ce sont des expositions avec les artefacts qui ont été retrouvés dans les fouilles faites sur le site. La plupart sont intéressantes mais il y en a tellement qu’au bout d’un moment on a tendance à passer plus vite. La chapelle se trouve dans le bâtiment de la garnison et bien que sobre et spacieuse, elle avait quand même des fonds baptismaux, un jubé et bien évidemment un confessionnal que Raynald s’est empressé d’essayer.

Vers 13 h 30, nous avons assisté à la parade militaire et au tir de canon sur le quai et la porte Frederick. La garde de la marine Franche a défilé au son du tambour sur le quai. Ne croyez pas que les habits rouges représentent les anglais. Pas du tout. Les habits rouges étaient dans la marine Franche, l’habit des joueurs de musique qui faisaient marcher au pas et qui encourageaient les hommes pendant les affrontements. Après une manœuvre militaire, nous avons pu assister à un tir de canon tel que cela se faisait à l’époque.

Le début de l’après midi était déjà bien avancé lorsque nous avons réalisé que nous avions un petit creux. Nous avons alors été à l’Hôtel de la Marine. Le repas que nous avons dégusté nous a été servis tel qu’à l’époque. Des chaises de pailles, des tables que l’on partage à plusieurs couples, une immense serviette, une seule cuillère d’étain, pour ustensile et un gobelet en étain rempli d’eau fraîche. Raynald a mangé un plateau de l’auberge (terrine, pain de seigle, carotte, concombre, pommes dauphines et fromage) et pour moi, une assiette de moule et du pain. Quel délice. Nous étions bien rassasiés et assez dépaysés mais ravis.
Nous avons finis notre visite de la forteresse par l’enceinte de la poudrière. Une forteresse dans une forteresse. C’est le seul bâtiment qui n’a pas été détruit par les anglais car elle était au ¾ enterrer afin de conserver la poudre au sec. En effet, toute la forteresse sera complètement détruite par les anglais. Ils brûleront les bâtiments et détruiront les remparts. Seules, les fondations seront retrouvées intactes lors des fouilles qui seront effectuées sur le site. Le gouvernement canadien a investit 25 millions de dollars pour la reconstitution de la forteresse dont actuellement 25 % seulement des bâtiments ont été reconstitués. Ce sont des experts écossais qui sont venus directement du continent européen pour la reconstitution de l’enceinte et des douves d’une longueur de 5 miles.
Il était déjà 15 h et nous avions passé toute la journée à flâner dans les rues de cette ville d’un autre temps. Les habitants Louis-116 si accueillants, gentils et désireux de vous faire connaître la vie de 1713, vous permettent de vous laisser transporter dans une autre époque. Nous avons adoré notre visite et nous reprenons l’autobus vers le stationnement où nous attend le pick-up et où nous retrouvons la vie du XXI siècle. Sur le blog, je vous mettrais tout un tas de photos que je n’ai pu vous mettre sur ce message.

Puis nous avons été finir cette magnifique journée au phare de Louisbourg qui fut la première « Lighthouse » qui fut érigée en Amérique du nord. C’est un endroit magique où la mer et la côte se rencontre d’une façon si harmonieuse que l’on se surprend à vouloir y laisser passer le temps à ne rien faire, juste à regarder et à écouter la mer venir se fracasser sur les rochers. Voici encore une superbe journée…