Les voyages forment la jeunesse... Le bon temps c'est quand on est vivant...

Ce sont ces deux adages qui ont influencé notre déscision de planifier ces voyages. En ce qui me concerne, il y a longtemps que je voyage, un peu dans la réalité et beaucoup dans ma tête. Peu importe la destination, je suis toujours partante. Pour ce qui est de mon chummy, c'est un peu différent mais il n'a pas été trop difficile à envouter. Où, quand, comment, trois questions qui se sont alors imposées et qui demandaient des propositions et des choix. Après de multiples réflexions, ensemble et individuellement, nous avons arrêté notre choix, pour le premier voyage sur l'Ouest nord-américain et l'ouest du Canada. Et voilà l'aventure venait de commencer. Mais où s'arrêtera-t-elle???



lundi 3 août 2009

Puerto Madryn – Argentine

Après une grande journée en mer durant laquelle nous avons admiré à plusieurs reprise les dauphins suivre et jouer le long du bateau, nous sommes arrivées à Puerto Madryn, très tôt en matinée dans un lever de soleil magnifique. Nous sentons réellement que nous remontons vers le tropique du Capricorne car le thermomètre est en hausse significative et les manches courtes, les culottes courtes et les sandales refont leur apparition.

Puerto Madryn est une ville de la province argentine du Chubut qui se trouve au fond d’un golf profond, le Golfo Nuevo. Sa population est d’environ 60 000 habitants et est considérée comme la porte d’entrée de la péninsule Valdés déclarée en 1999 Patrimoine mondial de l’UNESCO. Le paysage alentour est celui du plateau patagon, formant tout au long de la côte une succession d’escarpements et de plages de sable. Le climat est semi-désertique et frais avec des précipitations annuelles moyennes. L’économie principale de cette ville, outre le tourisme et sa station balnéaire, est l’aluminium qui est produit dans cette ville depuis 1974 et demeure l’unique producteur d’aluminium d’Argentine. Les ¾ de la production sont exportés.

Durant la saison d’été, les plages sont très prisées et la température estivale est très agréable sur les côtes de Patagonie argentine. Les nombreux sports nautiques et notamment la plongée sous marines dont Puerto Madryn est la « capitale », attirent beaucoup de touristes. Les eaux cristallines et sereines qui bordent Puerto Madryn permettent la pénétration de la lumière jusqu’à 70 mètres de profondeur.

À nouveau, nous nous sommes organisées notre excursion. Au sortir du bateau, en compagnie de nos amis Vicky et Jim, nous avons pris un tour local, en mini bus, 12 personnes max, pour aller visiter la péninsule Valdés, mondialement reconnue pour la beauté de ses paysages mais aussi pour la vie sauvage qui y est protégée. La végétation est aride est rare et nourrit une faune pauvre et caractéristique des plateaux patagons tel que des « maras » (lièvre de la Patagonie), des guanacos (famille des lama), des nandous ou rhea (famille des autruches) et plusieurs espèces d’oiseaux et d’animaux. Nous aurons la chance de pouvoir voir chacune de ces espèces, même si parfois ce n’était que de loin. Sur les côtes, la faune marine est variée et abondante. Une particularité géographique de la péninsule est qu’au centre de la péninsule, il y a deux immenses salines situées au dessous du niveau de la mer. Ce qui influence la végétation et une faune qui s’est adaptée à une terre salée, tels que les milliers de moutons qui paissent en ère ouverte dans la péninsule, ce qui donnent une viande pré salée. Si nous n’avions pas vu de moutons aux îles Malouines, nous en verrons pour la peine dans la péninsule Valdés.

Aucune route n’est goudronnée et toutes sont un mélange de sable et de gravier, ce qui donne à notre minibus, une tendance à déraper dans les virages ou lorsque les sables est en plus forte densité que les graviers. Nous ferons environ 400 km sur ces pistes sablonneuses, en se demandant à plusieurs reprises si nous allons rester sur la piste ou en sortir. Mais ce sont les joies de l’aventure…

À première vue, lorsqu’on pénètre sur la péninsule, l’ambiance parait stérile et morne, mais les côtes la péninsule attire une quantité inhabituelle d’espèces animales. Il en résulte une collection d’écosystèmes qui permet un émerveillement pour les touristes, mais aussi pour les scientifiques. Notre premier arrêt se fait au centre d’interprétation de la péninsule. Nous montons dans un mirador qui nous permet de bien voir l’isthme, mais aussi d’apercevoir l’île aux oiseaux que seuls, les scientifiques sont autorisés à visiter étant donné les ères de nidifications de certaines espèces en voix d’extinction qui se reproduisent à cet endroit. Aussi, nous avons, à l’intérieur d’un bâtiment, l’opportunité, entre autre, d’y voir un squelette de baleine franche qui sont nombreuses à venir se reproduire dans les eaux de la réserve marine. Après une bonne exploration du centre où flore et faune sont représentées nous repartons à la découverte de la péninsule sur cette route sablonneuse et poussiéreuse, dans cette végétation aride, en gardant les yeux bien ouverts afin de ne rien rater de ce paysage surprenant et magnifique. Notre première rencontre se fait avec les Guanacos lorsque notre chauffeur nous montre, non loin de la route, un petit groupe de ces splendides animaux qui ressemblent tant à des lamas mais que bien qu’ils fassent partie de la même famille n’en sont pas. On les retrouve un peu partout en Amérique du sud mais à la différence avec les lamas, les guanacos n’ont pas été domestiqués. Cependant quelques entrepreneurs argentins ont bien essayé de créer des fermes d’élevage de guanacos afin de produire de la laine. Mais il semblerait, selon notre guide que les résultats ne sont pas concluant et que cet animal très indépendant peut être très violant et que la récolte de laine, bien que très fine et de grande qualité, en est donc très difficile et onéreuse.

Puis après plusieurs km de piste nous arrivons sur la côte. Les paysages sont splendides. Nous aurons à nouveau la chance d’admirer une colonie de Pingouins de Magellan. Cette fois, ils seront beaucoup plus nombreux. Nous aurons aussi l’occasion de les entendre car ils sont très jacasseurs et criards. Nous pourrons les admirer pendant un bon moment. Nous sommes très proche de certain. Et la colonie est encore assez fournie pour cette époque de l’année.


Puis nous reprenons la piste pour aller voir les éléphants de mer. Après une marche d’environ 20 minutes dans les dunes de sable, je peux apercevoir les quelques éléphants de mer restant sur cette plage. Habituellement en saison de reproduction, la plage est envahie par ces énormes mastodontes. Mais là quelques paresseux retardataires se prélassent au soleil. Moi qui suis une passionnée de tout ce qui est reportage animalier à la télévision, je reconnais la plage où les orques ont acquis la technique de chasse pour venir chercher les bébés éléphants de mer sur la plage. Je suis assez impressionnée de voir cette immense plage de mes yeux alors que je l’ai déjà vue à la télévision en pensant que jamais je n’aurais la chance de voir ces endroits. Il fait très beau et heureusement que la brise du large est présente car sinon la chaleur serait insupportable.

Puis le temps passe et il nous faut déjà retourner vers le bateau. Nous devons tous être à bord pour 16 heures et tout à coup j’ai des doutes sur la possibilité d’être à l’heure. Le retour se fait à une vitesse fulgurante dans ces pistes sablonneuses.

Jusqu’au moment où nous apercevons les bus des excursions du bateau. Notre chauffeur décide des les dépasser sans vraiment ralentir… Je dois dire que c’est la seul fois où j’ai eu peur durant ce voyage. Le minibus fait une embardée dans le sable juste au moment ou nous finissons de dépasser le bus et nous qui étions assises à l’arrière du minibus, je nous vois nous rapprocher du chauffeur de l’autre bus à toute allure. Je crois que lui aussi a eu peur… Mais nous arrivons quand même à bon port en 1 seul morceau avec environ 20 minutes de retard sur l’heure dite mais avant les autobus du bateau.

Après toute cette poussière et cette chaleur, la douche est la bienvenue. Nous sommes sur notre balcon à déguster des fruits frais lors de l’appareillage du bateau dans le soleil descendant sur Puerto Madryn. La côte du Golfo Nuevo s’offre à nous, quelle magnifique journée à nouveau.

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