Les sorcières de Salem...

Mercredi 6 août 2008

Wells (Maine) – Lynn (Massachusetts)

Ce matin c’est le premier matin depuis que nous avons la Fith wheel, que nous attelons la roulotte sous la pluie. Il fait gris, froid et le brouillard est partout. Nous ne sommes donc pas très déçus de quitter les plages du Maine pour faire de la route. Nous prenons la direction du New Hampshire où ne ferons que passer étant donné les trombes d’eau qui nous tombent dessus mais en plus la courte distance de côte qu’à le New Hampshire sur l’atlantique.

Après avoir installé la roulotte chez Wal Mart de Lynn car les campings dans le coin sont très rares pour ne pas dire inexistant. Nous sommes probablement trop proche de Boston.

Nous nous dirigeons vers Salem qui à l’aube de la guerre de l’Indépendance américaine, en 1775, était la 7e ville d’importance des colonies. Elle est d’ailleurs appelée à jouer un rôle de premier plan au cours de ce conflit puisque sa flotte allée capturer ou couler 455 vaisseaux britanniques. La splendeur maritime de Salem et son important port de commerce vers l’orient, avec les navires qui partaient chargés de poisson séché, coton, beurre, bœuf, tabac et rhum et que les marins échangeaient contre des denrées de luxe, comme du thé, du sucre, des épices et des soieries, sont souvent ignorés au profit du tragique épisode de la chasse aux sorcières et ses infâmes procès en sorcellerie de 1692, qui ont injustement condamné à mort 20 personnes innocentes.

Tout commença en 1689 lorsque le pasteur Samuel Paris s’installa à Salem avec sa femme, sa fille et sa nièce ainsi qu’une servante ramenée des Barbades au nom de Tituba. Les petites filles en mal de distractions, passaient leur temps à écouter les histoires de vaudou racontées par Tituba. Bientôt, elle eurent d’étranges comportements : malaises, convulsions, regard fixe…

Le diagnostic du médecin fut sans appel : elles étaient ensorcelées. Les (26 enfants, inconscientes du vent de panique que leur geste allait soulever, dénoncèrent illico presto leur pauvre servante noire. Immédiatement, la confusion éclata et tout le monde fut accusé de sorcellerie. Les arrestations se succédèrent et, au total, 150 personnes furent emprisonnées et une vingtaine pendues. Tout ça à cause des divagations de deux fillettes fabulatrices… En mémoire de ces « sorcières » pendues en 1692, plus de 1000 adeptes célèbrent « Samhain » le nouvel an des sorcières, qui a lieu chaque année le 1er novembre dans le cimetière de Salem.

Aujourd’hui, Salem se repaît de ce douloureux passé en érigeant des sorcières à tous les coins de rues et même sur la rue elle-même, business oblige. Néanmoins, 10 % des habitants de la ville pratiquent des rites de sorcellerie. Alors, ne riez pas trop vite devant les boutiques de balais, citrouilles et autres chapeaux pointus, vous pourriez le regretter… à jamais.

Après avoir été visité le Salem Witch Museum nous nous sommes promenés dans les magnifiques petites rues de Salem. Il y a tout un trajet d’environ 5 ou 6 km que l’on fait à pieds qui est très bien identifié par une ligne rouge sur les trottoirs ce qui nous permet de voir toutes les différents attraits. Le vieux cimetière de Salem est en autre impressionnant avec ses tombes datant de 1679 et plus vielle encore.

Puis nous avons été mangé un hot dog au Boston Hot Dog qui sont ouvert depuis 1756. C’est une spécialité de Salem. Des gens du monde entier viennent goûter ce hot dog. J’ai eu le plaisir de mettre une épingle sur la carte du monde qui est affichée sur le mur et qui représente tous les pays d’où les gens sont venus pour déguster un Boston Hot Dog. Il n’y avait encore personne de Rimouski Ils vous servent un hot dog de boeuf Angus de ¼ de livre avec une sauce aux oignons dont la recette est secrète (évidement !!!). Je dois reconnaître, moi qui ne suis pas une passionnée des hot dog, que c’était très bon et Raynald qui adore les hot dog s’est tellement régalé qu’il a demandé au personnel s’il livrait. Le gars l’a regardé avec un air sidéré et lui a gentiment répondu que non, il ne faisait aucune livraison même à Salem. Il a trouvé ça bien drôle. Mais une chose est certaine, après ¼ de livre de saucisse dans le bide, on a plus faim….


P.S. : Je pense à toi la manitobaine préférée qui vieillie aujourd’hui. Bonne fête Catherine.