À nouveau, ce matin, c’est un lever aux petites heures afin d’admirer le légendaire Cap Horn. Depuis que je suis petite, j’entends des récits sur ce lieu indomptable, dangereux, battu par les vents les plus virulents et une mer défoncée et sauvage et faisant partie de certaines des plus grandes épopées maritimes. Nous voici donc sur le pont arrière alors qu’il fait encore nuit et que le jour commence à poindre. Le vent est très froid et bien présent, mais rien de ce puissant vent qui fait peur et auquel je m’attendais. La mer, malgré une légère houle n’est pas non plus défoncée. Où est cet endroit maudit où j’espérais ressentir quelques sensations fortes?? Je suis presque déçue. Mais lorsque je vois dans le petit jour, arriver, à la gauche du bateau, dans une brume blanchâtre et un crachin perçant et froid cet imposant caillou, ma déception s’écroule et mon imagination se met en marche. Je repense aux différents récits lus sur Internet et autres, décrivant le cap Horn comme un endroit mystique où la pire des tempêtes peut se déchaîner en quelques heures, où le brouillard est toujours présent, ou presque, et où le mauvais temps fait légion. Puis je pense à tous ces bateaux qui ont sombré dans ces eaux sombres et froides, à tous ces marins qui ont perdu la vie dans ces parages. Et tout à coup, je réalise que finalement je suis pas mal chanceuse que la mer ne soit pas plus déchaînée que ça et que le brouillard et le crachin froid qui me tombe dessus vont quand même me permettre d’avoir de merveilleux souvenirs d’un endroit tel que celui-là.
Le Cap Horn suscite le respect et fascine. Pendant que nous admirions et prenions des tas photos de ce rocher à l’apparence si inoffensive, le directeur de croisière nous donnait un tas de renseignements sur ce dernier.
Le Cap Horn, point le plus austral des terres rattachées à l’Amérique du Sud et faisant partie du petit archipel des îles Hermite à l’extrémité sud de la Terre de Feu, que tous les marins rêvent de passer, qui marque la frontière nord du passage de Drake, nom du détroit séparant l’Amérique du Sud et l’Antarctique, mais aussi, frontière où se rejoigne l’océan Atlantique à l’Est et l’océan Pacifique à l’Ouest. Le cap Horn est également le plus au Sud des grands caps. C’est une falaise haute de 425 m, située sur une île longue de 6 km et large de 2 km. Le cap fait partie des eaux territoriales du Chili. L’île n’abrite pas le moindre arbre, mais est tout de même relativement recouverte de végétation grâce aux fréquentes précipitations.
Pendant de nombreuses années, le cap Horn a été un point de passage crucial des routes commerciales entre l’Europe et l’Asie. Cette route maritime était empruntée par les voiliers nommés « cap-hornier » pour transporter les marchandises tout autour du globe. Les parages du cap, très difficiles pour la navigation à cause des conditions locales de vent et de mer, furent toujours une épreuve extrêmement pénible pour les équipages, surtout d'est en ouest, contre les vents dominants, les icebergs et la houle. Il semblerait que le record de difficultés rencontrées au passage du Cap Horn par un voilier est détenu par l’Edward Sewall, un voilier américain qui a dû croiser pendant plus de deux mois, soit du 10 mars au 8 mai 1904 avant de réussir à passer le Cap Horn. Ces dangers et l’extrême difficulté de son franchissement ont donné au cap Horn son caractère légendaire, mais aussi la réputation d’être un cimetière marin.
Les vents dominants aux latitudes situées sous 40° sud peuvent souffler d’ouest en est autour du globe en étant à peine interrompus par les terres, donnant naissance aux « Quarantièmes rugissants » et aux encore plus violents « Cinquantièmes et Soixantièmes hurlants ». Ces vents sont accélérés au niveau du cap par un effet entonnoir créé par les Andes et la péninsule Antarctique qui obligent les vents à s’engouffrer dans le passage relativement étroit de Drake. Ces vents forts donnent naissance à de puissantes vagues, qui peuvent atteindre des proportions gigantesques lors de leur parcours autour de l’océan Austral. Parcours qui n’est interrompu par aucune terre, sauf au Horn, où ces vagues rencontrent une zone d’eau peu profonde qui a pour effet de les raccourcir et d’en accroître la hauteur, augmentant le péril qu’elles représentent pour les navires. Outre ces vagues « normales », la région à l’ouest du Horn est connue comme étant un lieu d’apparition soudaine de vagues monstrueuses appelées les « vagues scélérates », qui peuvent atteindre 30 mètres de haut. Enfin, les glaces sont le dernier danger qui menace les marins s’aventurant loin au-delà des 40° sud.
La tradition voulait qu’un marin victorieux du passage du Horn (un « Cap-hornien ») puisse porter un anneau en or à son oreille gauche, car c’est de ce côté que l’on longe le cap lors de la traversée d’ouest en est, le sens considéré comme classique. L’autre privilège était de pouvoir dîner avec un pied sur la table. Le Cap Horn a été une icône de la culture maritime pendant des siècles. Il est le thème de chants de marins et a suscité de nombreux livres sur le monde de la voile.
Nous sommes très chanceuses et nous avons vu le soleil se lever au travers des nuages sur le cap Horn. Un spectacle étonnant et superbe. Mais déjà nous avions doublé le cap Horn et le bateau continuait sa route en pénétrant dans l’océan atlantique. Peu de temps après ce lever de soleil, en continuant à longer la côte inhospitalière et hérissée de cette île, nous sommes retombées dans la purée de pois qui doit être une température plus régulière dans ces parages que les rayons d’un beau soleil. Il était temps, pour nous, de rentrer se réchauffer un peu et d’aller prendre un bon petit déjeuner.
Plus tard dans la matinée, nous avons pu assister au baptême du cap Horn. Tous les passagers désirants prendre part à la cérémonie devaient se présenter sur le pont piscine du Norwegian Sun pour 11 heures. Lorsque nous sommes arrivées sur le pont, surprise, surprise…. Le commandant et son second étaient les officiers pouvant baptiser tous ceux désireux de le faire. C’est muni d’une louche de bois et d’un sceau d’eau glacée (glaçon inclus) que vous vous faisiez baptiser « Cap Hornier ». Bon nombre de passagers se sont prêtés à la cérémonie malgré la température froide et les vents. Même certains membres de l’équipage pour qui s’étaient le premier passage au Cap Horn ont été baptisés. Cette cérémonie était joyeuse et festive mais je dois avouer que j’ai été un peu frileuse et que je n’ai pas osée passer sous la douche. Ce qui ne m’a pas empêché de recevoir mon certificat de « Cap Hornier » que chaque passager a trouvé sur son lit le soir dans sa cabine. Peu de gens ont ce document et je suis très fière d’avoir le mien, même si je ne me suis pas fait doucher à l'eau glaçonneuse. je pourrais toujours porter fièrement un anneau doré à l'oreille gauche et manger avec un pied sur la table....
Nous voguions maintenant franc nord dans l’océan Atlantique vers les Îles Falkland que nous atteindrons le jour suivant. Le soleil a fini par ce joindre à nous et la mer est magnifique. Nous avons le plaisir de voir des dauphins suivre le bateau tout en jouant avec lui et surtout mes merveilleux albatros qui se paient une partie de pêche dans les remous arrière du bateau. J’ai passé une partie de l’après midi à les admirer, ce sont vraiment de splendides oiseaux.
Le Cap Horn suscite le respect et fascine. Pendant que nous admirions et prenions des tas photos de ce rocher à l’apparence si inoffensive, le directeur de croisière nous donnait un tas de renseignements sur ce dernier.
Le Cap Horn, point le plus austral des terres rattachées à l’Amérique du Sud et faisant partie du petit archipel des îles Hermite à l’extrémité sud de la Terre de Feu, que tous les marins rêvent de passer, qui marque la frontière nord du passage de Drake, nom du détroit séparant l’Amérique du Sud et l’Antarctique, mais aussi, frontière où se rejoigne l’océan Atlantique à l’Est et l’océan Pacifique à l’Ouest. Le cap Horn est également le plus au Sud des grands caps. C’est une falaise haute de 425 m, située sur une île longue de 6 km et large de 2 km. Le cap fait partie des eaux territoriales du Chili. L’île n’abrite pas le moindre arbre, mais est tout de même relativement recouverte de végétation grâce aux fréquentes précipitations.
Pendant de nombreuses années, le cap Horn a été un point de passage crucial des routes commerciales entre l’Europe et l’Asie. Cette route maritime était empruntée par les voiliers nommés « cap-hornier » pour transporter les marchandises tout autour du globe. Les parages du cap, très difficiles pour la navigation à cause des conditions locales de vent et de mer, furent toujours une épreuve extrêmement pénible pour les équipages, surtout d'est en ouest, contre les vents dominants, les icebergs et la houle. Il semblerait que le record de difficultés rencontrées au passage du Cap Horn par un voilier est détenu par l’Edward Sewall, un voilier américain qui a dû croiser pendant plus de deux mois, soit du 10 mars au 8 mai 1904 avant de réussir à passer le Cap Horn. Ces dangers et l’extrême difficulté de son franchissement ont donné au cap Horn son caractère légendaire, mais aussi la réputation d’être un cimetière marin.
Les vents dominants aux latitudes situées sous 40° sud peuvent souffler d’ouest en est autour du globe en étant à peine interrompus par les terres, donnant naissance aux « Quarantièmes rugissants » et aux encore plus violents « Cinquantièmes et Soixantièmes hurlants ». Ces vents sont accélérés au niveau du cap par un effet entonnoir créé par les Andes et la péninsule Antarctique qui obligent les vents à s’engouffrer dans le passage relativement étroit de Drake. Ces vents forts donnent naissance à de puissantes vagues, qui peuvent atteindre des proportions gigantesques lors de leur parcours autour de l’océan Austral. Parcours qui n’est interrompu par aucune terre, sauf au Horn, où ces vagues rencontrent une zone d’eau peu profonde qui a pour effet de les raccourcir et d’en accroître la hauteur, augmentant le péril qu’elles représentent pour les navires. Outre ces vagues « normales », la région à l’ouest du Horn est connue comme étant un lieu d’apparition soudaine de vagues monstrueuses appelées les « vagues scélérates », qui peuvent atteindre 30 mètres de haut. Enfin, les glaces sont le dernier danger qui menace les marins s’aventurant loin au-delà des 40° sud.
La tradition voulait qu’un marin victorieux du passage du Horn (un « Cap-hornien ») puisse porter un anneau en or à son oreille gauche, car c’est de ce côté que l’on longe le cap lors de la traversée d’ouest en est, le sens considéré comme classique. L’autre privilège était de pouvoir dîner avec un pied sur la table. Le Cap Horn a été une icône de la culture maritime pendant des siècles. Il est le thème de chants de marins et a suscité de nombreux livres sur le monde de la voile.
Nous sommes très chanceuses et nous avons vu le soleil se lever au travers des nuages sur le cap Horn. Un spectacle étonnant et superbe. Mais déjà nous avions doublé le cap Horn et le bateau continuait sa route en pénétrant dans l’océan atlantique. Peu de temps après ce lever de soleil, en continuant à longer la côte inhospitalière et hérissée de cette île, nous sommes retombées dans la purée de pois qui doit être une température plus régulière dans ces parages que les rayons d’un beau soleil. Il était temps, pour nous, de rentrer se réchauffer un peu et d’aller prendre un bon petit déjeuner.
Plus tard dans la matinée, nous avons pu assister au baptême du cap Horn. Tous les passagers désirants prendre part à la cérémonie devaient se présenter sur le pont piscine du Norwegian Sun pour 11 heures. Lorsque nous sommes arrivées sur le pont, surprise, surprise…. Le commandant et son second étaient les officiers pouvant baptiser tous ceux désireux de le faire. C’est muni d’une louche de bois et d’un sceau d’eau glacée (glaçon inclus) que vous vous faisiez baptiser « Cap Hornier ». Bon nombre de passagers se sont prêtés à la cérémonie malgré la température froide et les vents. Même certains membres de l’équipage pour qui s’étaient le premier passage au Cap Horn ont été baptisés. Cette cérémonie était joyeuse et festive mais je dois avouer que j’ai été un peu frileuse et que je n’ai pas osée passer sous la douche. Ce qui ne m’a pas empêché de recevoir mon certificat de « Cap Hornier » que chaque passager a trouvé sur son lit le soir dans sa cabine. Peu de gens ont ce document et je suis très fière d’avoir le mien, même si je ne me suis pas fait doucher à l'eau glaçonneuse. je pourrais toujours porter fièrement un anneau doré à l'oreille gauche et manger avec un pied sur la table....
Nous voguions maintenant franc nord dans l’océan Atlantique vers les Îles Falkland que nous atteindrons le jour suivant. Le soleil a fini par ce joindre à nous et la mer est magnifique. Nous avons le plaisir de voir des dauphins suivre le bateau tout en jouant avec lui et surtout mes merveilleux albatros qui se paient une partie de pêche dans les remous arrière du bateau. J’ai passé une partie de l’après midi à les admirer, ce sont vraiment de splendides oiseaux.
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