Les voyages forment la jeunesse... Le bon temps c'est quand on est vivant...

Ce sont ces deux adages qui ont influencé notre déscision de planifier ces voyages. En ce qui me concerne, il y a longtemps que je voyage, un peu dans la réalité et beaucoup dans ma tête. Peu importe la destination, je suis toujours partante. Pour ce qui est de mon chummy, c'est un peu différent mais il n'a pas été trop difficile à envouter. Où, quand, comment, trois questions qui se sont alors imposées et qui demandaient des propositions et des choix. Après de multiples réflexions, ensemble et individuellement, nous avons arrêté notre choix, pour le premier voyage sur l'Ouest nord-américain et l'ouest du Canada. Et voilà l'aventure venait de commencer. Mais où s'arrêtera-t-elle???



mardi 7 juillet 2009

Canal Beagle et ses glaciers

Le canal Beagle est un accident géographique de l’extrême sud du continent américain. Sa partie orientale constitue la limite internationale entre le Chili et l’Argentine, mais sa partie occidentale est au Chili. Il s’agit d’un détroit séparant les îles de l’archipel de la Terre de Feu. Le canal Beagle mesure environ 240 km de long et sa largeur minimale est d’environ 5 km. À l’ouest, il est relié au Pacifique par le canal de Darwin. Il doit son nom au navire britannique HMS Beagle qui lors de son deuxième voyage dans les parages comptait à son bord Charles Darwin, lui donnant ainsi l’opportunité de faire ses preuves en tant que naturaliste.

Nous avions été prévenues la veille, « si vous voulez voir les glaciers, il faudra être dès l’aube sur le pont arrière et nous vous présenterons les différents glaciers qui viennent mourir dans les eaux du canal Beagle, au fur et à mesure que nous les atteindrons ». En gros, voici le discours que l’on nous a tenu en soirée, après le départ de Punta Arenas. Nous devions naviguer dans le canal Beagle une partie de la nuit et rentrer, au petit matin dans la partie glacière.

Après avoir ajusté nos réveils afin de ne rien rater, et avoir passé une nuit de navigation particulièrement froide, - le chauffage ne voulait plus fonctionner dans notre cabine et nous avons été obligée à deux reprises de faire intervenir le steward afin d’avoir un peu de chaleur – nous nous présentons sur le pont arrière à 6 h du matin alors que le jour n’est pas encore point et que les membres de l’équipage sont encore en train de racler la neige qui s’était accumulée durant la nuit. Je suis dans les premières arrivées sur le pont. La nuit commence à céder sa place au jour, il n’y a aucune étoile dans le ciel et un crachin glacé nous tombe dessus. Heureusement, nous étions bien habillées. Nous sommes dans la partie la plus étroite du canal Beagle, moins de 5 km. Le silence est impressionnant. Nous n’entendons que le bruissement de l’eau sur la coque du bateau et le ronronnement des moteurs. De chaque côté du bateau, les montagnes plongent dans le canal. Les formes commencent à se faire de plus en plus précises avec la clarté qui s’accentue. Et voilà que le directeur de croisière commence à nous énumérer les glaciers majestueux que nous voyons défiler dans le silence de chaque côté du bateau.
Nous verrons le glacier Romanche, le glacier Allemand, le glacier Français, le glacier de Hollande, le glacier D’Espagne et le glacier d’Italie.

Les explications en anglais, français et espagnol fusent par les haut-parleurs du pont arrière pendant que nous admirons ses géants de glace. Certains sont très proches. D’autres plus éloignés. Bien que nous ne voyions aucune fracture de glace plonger dans le canal, nous pouvons malgré tout sentir la fonte accélérée de ces glaciers en observant les énormes torrents d’eau bouillonnante qui s’écoulent dans le canal. Le spectacle est majestueux et impose le respect. Nos yeux ne sont pas assez grands. Heureusement que l’appareil photo nous permet de figer ses moments exceptionnels dans nos mémoires.

La démarcation entre les eaux des glaciers ayant en suspension toutes les particules morainiques qui font une eau bleue laiteuse est très nettement visible dans le canal. Nous sommes sur le point d’entrer en Argentine et les bateaux rapides militaires surveillent les limites frontalières. Jamais dérangeant, mais très présent l’armée semble être très présente en argentine. Nous aurons l’occasion de le vérifier plus tard.

Les glaciers sont passés, le soleil a fini par poindre et la température augmente régulièrement depuis la levée du jour. Il est maintenant l’heure de petit déjeuner. Ce que nous faisons en continuant d’admirer les magnifiques parois montagneuses qui bordent le canal Beagle.

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Magnifique et très intéressant ton compte rendu de voyage. Merci!
Ghislaine

Anonyme a dit...

Wow quelle description!comment peux-tu te eappeler tous ces détails.Tu as pris des notes et peut -être maman aussi.Que tu es chanceuse d`avoir fait ce voyage.Bravo! nous allons en profiter de par tes écrits Merci Simone